Le pouvoir des plantes
Utilisée depuis des millénaires à travers toutes les civilisations, la phytothérapie soigne encore aujourd’hui 80% de la planète.
Chez nous, après un déclin au 18e siècle suite à la découverte de la pharmacologie, les bouleversements des années 60 ont provoqué une résurgence de la phytothérapie. Le développement de la science a aussi permis d’étayer le savoir populaire ancien et confirme au quotidien par de nombreuses études scientifiques les propriétés curatives des plantes dans différents domaines. On a donc remis au goût du jour ces anciennes connaissances, maintenant très "tendances".
Différentes façons de les utiliser
Selon les plantes et les vertus dont on veut profiter, il y a différentes façons de les utiliser.
- Infusion : Versez de l’eau bouillante sur la plante, puis laissez reposer 3 à 15 minutes selon la plante.
- Décoction : Faites bouillit de l’eau avec les plantes pendant 5 à 10 minutes, puis laissez refroidir et filtrez.
- Teinture mère : Cette solution résulte de la macération de la plante séchée dans de l’alcool.
- Poudre totale : Cette poudre est produite par broyage de la plante séchée. Elle est généralement mise en gélules.
- Macération : Les plantes sont laissées dans de l’eau froide durant de quelques heures à quelques jours, en fonction du type de plante.
- Extrait standardisé de plante : Ce concentré est obtenu par évaporation d’un macérat préparé à partir de la plante. Cette méthode permet d’extraire l’essentiel des composants utiles et de maîtriser la teneur en actifs.
- Huiles essentielles (ou aromathérapie)
- Hydrolats
- En gemmothérapie : on utilise dans ce cas les bourgeons des plantes qui renferment une grande quantité de principes actifs
Naturel ne signifie pas sans danger
Les plantes contiennent des composants chimiques susceptibles de provoquer des troubles importants si elles ne sont pas utilisées dans les bonnes conditions. L’OMS et l’Union Européenne ont d’ailleurs participé au développement de normes standards de sécurité et de qualité qui permette d’éviter les risques des remèdes phytothérapiques.
Il faut donc utiliser les plantes selon des règles très strictes.
Par exemple :
- L’utilisation de plantes en même temps que la prise de médicaments peut entraîner l'interaction des deux principes actifs et provoquer l'apparition d'effets secondaires, parfois graves. L’aubépine est par exemple déconseillée en même temps que la prise d’antihypertenseurs, de vasodilatateurs, de tranquillisants...
- Selon l’âge et la vulnérabilité du corps il faut éviter l’usage des plantes : les bébés, les femmes enceinte ou allaitantes, les personnes âgées doivent éviter l’utilisation de plantes sans un accompagnement spécifique.
- Certaines personnes sont allergiques à des familles de plantes, comme les Astéracées. Il est important de le savoir et donc d’éviter des traitements à la Camomille par exemple.
- Les huiles essentielles ont également des règles très spécifiques, la plupart doivent être diluées et utilisées selon des indications bien spécifiques. Par exemple, la gaulthérie qui aide très bien en cas de certains mal de dos, peut aussi provoquer des réactions cutanées importantes chez certaines personnes.
Un accompagnement est nécessaire
Si la phytothérapie peut sembler assez simple à première vue, évitez de vous lancer sans formation et sans accompagnement. Le phytothérapeute ou le naturopathe vous déconseillera les plantes à risque, vous recommandera des doses en fonction de votre morphologie, choisira la plante qui vous convient le mieux en fonction des différentes affections dont vous pourriez souffrir, et vous conseillera la forme qui vous convient le mieux.